Langust

Petit village de pêcheur assez pauvre.

Les gens le regardaient d'un air hébété... Cet étranger complètement fou n'avait-il pas vu le drapeau noir qui flottait à la porte du village, signe de mauvais augure? N'avait-il donc aucune crainte pour sa vie? Quel homme était assez saint d'esprit pour entrer dans un village en quarantaine, aller jusqu'au puis et y jouer de la flûte comme si de rien n'était? Toujours est-il que fou ou pas, il était désormais prisonnier en quelques sortes. Il ne pouvait plus repartir de ce village maudit sauf si c'était d'abord les pieds devant... Il faudrait l'abattre sans autre forme de procès s'il tentait de fuir, sinon c'est tout Avalon qui risquait la contagion.

Une femme tout de blanc vêtue arriva près de lui. Elle n'était pas vraiment belle à regarder, mais elle paraissait douce et chaleureuse. Néanmoins, pour le moment son visage exprimait surtout de la colère :

- Es-tu fou étranger? ou as tu autant envie de mourir?

***

Encore trop loin pour être aperçu des villageois, deux silhouettes arrivaient sur le chemin : celui d'une vieille femme accompagnée par une petite jeune fille.

((T'aurais pu me prévenir d'avance pour la maladie, j'ai comme ét pris les culottes baissés, tu m'as dit de venir ici, mais tu m'a rien dit d'autre lol ^^''))

Gabrièl cessa de jouer et afficha un sourire en coin. Il déclara:- En voilà un acceuil! Je viens de très loin pour me faire dire que je suis fou! Hey bien peut-être le suis-je un peu, peut-être ne le suis-je pas? La notion de ''folie'' dépends de bien des contextes madame. J'avais soif, je n'avais plus d'eau et votre village était ce qu'il y avait de plus près pour me réaprovisionner. Envie de mourir? Sans vouloir vous offenser madame, je ne vois pas de quoi vous parlez et j'ai assez de talents pour me défendre contre à peu près n'importe quoi. Effectivement, Gabrièl n'avait pas vu le drapeau noir, car il avait eu la tête ailleurs, laissant ses pieds le guider.

(erreur! je t'ai dit de lire mon dernier poste avec adela ou tout était expliqué!! ))

La prêtresse, à ces dires, se contenta d'offrir un petit sourire totalement désabusé. Non cet homme n'était peut être pas fou, mais en tout cas il était très certainement simple d'esprit... Elle soupira, il y avait tellement de malades, allait s'en retrouver avec un de plus ! Elle allait tout de même lui expliquer de quoi il en retournait, il avait le droit de savoir pourquoi il était désormais prisonnier :

- Langust est actuellement en proie à la maladie. On ne sait pas ce que c'est ni d'ou ça vient, mais c'est très virulent! Elle frappe de nouvelles personnes chaque jour et nous avons aussi notre de lot de mort. on n'a aucune idée de comment elle se transmet ni de comment on l'attrape. Mais j'ai mis ce village en quarantaine, d'où le drapeau noir... Il ne faudrait pas que cela se répande dans tout avalon. Vous allez devoir rester avec nous étranger... Ne vous en faites pas, vous serez bien traité. Mais sachez que si vous tentez de fuir, vous serez abattu sans autre forme de procès. Vous voilà prévenu.

((Je m'en souvenais pas mais bon lol XD))

Gabrièl prit une mine sérieuse et déclara en ce frottant le menton:- Mouais, j'aurais peut-être du regarder où j'allais au lieu de rêvasser...c'est bien moi ça! Bon, hey bien, tant qu'à être enfermé ici jusqu'à ce que je trouve un moyen de partir sans porter la maladie, aussi bien me rendre utile! Comment puis-je vous aider? Il rangea sa flûte dans sa besace, prit une autre gorgée d'eau, puis se leva. Il était nettement plus grand que la prêtresse! Il hésitait par contre s,il devait lui montrer pourquoi il n'était quasiment jamais malade...mais ses mauvaises rencontres du passé dû à son don inhabituel lui avait toujours causé que des problèmes, alors il décida de ce taire. Bien sûr, il aurait certainement pu forcer le passage pour s'en aller d'ici, mais quelque chose lui soufflait à l'oreille de rester et d'aider ses pauvres gens. De toute manière il était un vagabond, il n'avait nul part où aller, un toît et 3 repas par jour pour pas grand chose c'était toujours le bienvenue!

La prêtresse parut surprise tout en reculant un peu. Ce n'était pas encore les fêtes de Beltanes et l'heure n'était pas venue pour se coller à cet inconnu.

- Nous aider? Que veux-tu dire?

Elle se tut et secoua la tête. Non, ça commençait mal. Ce n'était pas là, la bonne question à poser. Elle se reprit et demanda encore :

- Je veux plutôt dire : que sais-tu faire? Comment penses tu que tu pourrais nous être utiles?

Son visage parut soudain s'éclairer, comme si le soleil avait soudain brillé seulement pour elle.

- Tu as le don... de guérison?

Il était tellement rare ce don, tellement recherché ! Ceux qui le possédaient étaient assuré d'être riche et loin du besoin toute leur vie durant! C'étaient des être chéris des Dieux. Les prêtresses s'en approchaient grâce à leur savoir, mais c'était différent que de pouvoir guérir à peu près tout et n'importe quoi en quelques instants.... Si cet homme pouvait le posséder, peut-être le village serait-il sauvé? Un cadeau des Dieux....

(attention à la règle des 10 lignes sam !! )

Ahh come on, 10 lignes, c'est très sévère! J'ai pas toujours autant à dire! -_-))

Gabrièl cligna des yeux et parût réfléchir. Elle lui demandait ce qu'il savait faire. Il afficha un sourire en coin en voyant la prêtresse reculer devant lui, mais bon, elle n'était pas trop son genre de femmes. Il entendit sa question et là son sourire s'estompa. Il secoua la tête et déclara, déçu:- Je suis navré de vous décevoir prêtresse, mais je n'ai pas le don de guérison, j'ai une connaissance assez bonne des plantes médicinales. Je suis fort et vaillant, je peux aider aux champs. J'aiderai du mieux que je peux, tant qu'à être coincé ici. Il resta silencieux un moment, se tourmentant s'il devait ce confier ou pas. Il n'avait pas envie de dévoiler tout les secrets qu'il connaissait, mais bon, juste le sien...il y avait tellement longtemps qu'il n'avait pas parler aussi longtemps à quelqu'un...Il inspira à fond et après l'expiration, il reprit:- Je suis magicien. À plus juste titre, un élémental...Je maîtrise le feu. Aussi bien une simple étincelle qu'un brasier infernal...Je peux aider aussi à brûler les corps contaminés pour éviter que ça ce propage...Puis, il attendit le verdict de la femme avec l'espoir de ne pas avoir commis une bêtise en lui disant ce qu'il était...

((Oui bah casse toi la tête lol... si tu n'as rien à dire, ne réponds pas tout de suite, réfléchis et sors nous dix belles lignes ^^ ))

La femme poussa un soupire, tous ses espoirs envolés. Un élémentaire de feu ! Mais que pouvait-elle bien faire d'un manipulateur de feu? Comment des gens pouvaient-ils naitre avec un don aussi peu utiles à la communauté? Mais ce n'était pas sa faute, chacun avait un don qui lui était propre, on ne le choisissait pas.

- Très bien, dit-elle avec ironie, dans ce cas, je ferais appel à toi si j'ai de la viande à cuire.

Elle soupira et reprit plus sérieusement :

- Tu t'y connais en plante? Comment ça se fait? tu es apprenti druide?

Pourtant, elle ne l'avait jamais vu à l'école de la nature et il ne portait pas non plus les attribues propres aux druides. Etrange, très étrange.... Elle se demanda si elle pouvait lui faire confiance. C'était peut être un de ces escrocs qui se font passer pour ce qu'il ne sont pas et profitent de la crédulité des pauvres gens.

Gabrièl ce mordit la langue! Il en avait trop dit! C'était bien lui! Il ouvrait la valve pour laisser passer un secret et les autres suivaient! Il n'allait certainement pas lui raconter pourquoi il était devenu un vagabond! Alors là, on le mettrait aux arrêts vu qu'on ne pouvait pas le jetter dehors! Il inventa alors un habile mensonge, qui en fait, n'en était pas tout à fait un, car il y avait une part de vérité à l'intérieur. Il eut envie de ne pas répondre, mais ce n'était pas poli et cette femme méritait au moins le respect malgré ses paroles iniques. Il répondit:- Non, je ne suis pas apprenti druide et oui, je m'y connaît en plantes. Lorsqu'on passe des années à voyager comme je le fais, d'un endroit à l'autre sans y prendre racine, il n'y a pas toujours quelqu'un à qui demander l'hospitalité. J'ai très souvent dormi à la belle étoile, même en hiver. J'ai déjà été malade et/ou blessé en étant seul, alors j'ai appris à recconaître et à utiliser les herbes pouvant m'aider. Bon, l'interogatoire est il terminé? Je commence à en avoir assez de devoir répondre à des questions comme si je serais un criminel... Je ne suis qu'un simple vagabond qui a appris de la vie. Il soupira et s'éloigna de l'oeil inquisiteur de la prêtresse. Il avait faillit trop en dire, à l'avenir il allait devoir rester sur ses gardes et si sa ce dégénèrerait trop, quitte à devoir tout faire flamber, il quitterait le village! Mais bon, ce ne serait qu'en situation extrème, il ne shouaitait pas en arriver là!

[HJ : Bon oh hé, moi vouloir RP èoé ]

Au cours du chemin, le cœur d'Adela avait repris un rythme un peu près normal et la jeune fille, rassurée et calmée par les paroles de sa supérieure était de nouveau sereine et paisible. Avoir été choisie comme assistante pour une affaire qui paraissait assez sérieuse était un grand honneur et elle était heureuse de pouvoir se rendre utile. Le voyage n'avait pas été bien long, on avait marché, pas beaucoup parlé, cueilli quelques herbes plus ou moins rares sur le bord du chemin avant d'arriver à l'entrée du village devant laquelle trônait le grand drapeau noir qui n'annonçait rien de bon.
A peine furent-elles arrivées, qu'elles trouvèrent immédiatement la prêtresse des lieux. Il fallait dire qu'avec sa grande toge blanche, il était difficile de la louper. Elle semblait discuter avec une jeune femme avec de magnifiques cheveux blonds... Ah flûte, non... En se rapprochant, elle s'aperçut que c'était un individu de sexe masculin. Pourtant de loin il ressemblait, vraiment, vraiment à une très belle demoiselle... Hum non, en fait il était bien habillé comme un homme, un vagabond plus précisément, mais il gardait un visage de femme, avec des traits fins et délicats et de jolis yeux verts pétillants. Drôle d'étranger, que faisait-il ici ? N'avait-il pas vu le drapeau noir ? Par politesse, elle resta avec Vivianne à une distance raisonnable des deux personnes, attendant qu'elles aient fini leur conversation, puis lorsque l'étrange voyageur s'éloigna un peu elles entreprirent de saluer leur sœur. Adela ne dit rien et attendit patiemment que Mère prenne d'abord la parole pour la présenter ou l'inviter à parler.

(mais on t'attendait !!!! n'hésite pas à poster lol ))

Vivianne arriva près de la prêtresse et observa Gabriel s'en aller.

-Qui est ce donc? demanda-t-elle.

Alanna se retourna vivement lorsque une voix inconnue retenti derrière elle. Voyant à qui elle avait à faire, elle s'inclina poliement :

- Mère ! Vous être venue ! Soyez la bienvenue en ces lieux... toi aussi petite soeur.

Voyant que Vivianne l'observait toujours, elle poursuivit :

- Cet étranger n'a pas vu le drapeau noir qui flotte sur la porte... Le voilà coincé avec nous. Il dit s'y connaitre un peu en plante mais je ne l'ai pas testé. Il a le don du feu.
- Je vois... Mais nous avons fait un long voyage, j'aimerai assez me reposer.

Vivianne était très genée, elle manquait à tous ses devoirs !

- Pardonnez-moi mère... Je vais vous montrer où dormir, vous et ma petite soeur !

Elle se retourna alors vers l'étranger :

- Hé Gabriel veux-tu nous suivre? A moins que tu ne préfère dormir a la belle étoile...

Gabrièl ne ce sentait pas à l'aise avec autant de prêtresses aux alentours. Une d'entre elle sfinirait par faire le lien entre le feu qui avait incendié un bois sacré quelques années au par avant, un vieux druide sans apprenti qi hais la magie brute et un vagabond ayant certains connaissances qu'il ne devrait pas avoir et justement le don du feu! Quand le casse-tête serait résolu, il aurait certainements de gros problèmes et cette fois il ne pourrait pas ce sauver ou compter sur un bannissement, ils étaient tous coincés ici! Il soupira, vaincu. Il arrivera ce qu'il arrivera et une fois devant les faits, il agirait en concéquences! Il décida de suivre les femmes tout en ce faisant discret, ne faisant pas exprès qu'on le remarque et une nuit dans une maison, sa lui changerais les idées! Il brisa le silence et lança:- D'après vous, comment on peux guérir ce truc là?

[HJ : Ah bin euh moi j'attendais que tu fasses venir l'autre prêtresse O_ô ]

Adela ne put s'empêcher de dévisager plus ou moins discrètement l'individu qui l'intriguait. C'était sans doute la première fois qu'elle voyait un jeune homme avec ce genre de physique, des traits de femme et des yeux envoutants couleur jade. On aurait dit une de ses créatures tout droit sorties des contes de fées qu'on lui lisait petite, une sorte d'elfe, un farfadet en plus grand. Enfin bref, tandis que Vivianne s'entretenait avec la prêtresse des lieux, Adela était concentrée à examiner du coin de l'oeil l'étrange voyageur. Son histoire était farfelue, comment louper le grand drapeau noir à l'entrée du village ? Pourtant elle l'avait trouvé plutôt visible, même de loin... Et puis le don du feu c'était quoi exactement ? Le don de maîtriser les flammes ? Etait-ce possible ? Certainement pas.... Ce devait être une expression employée par les prêtresses qu'elle ne connaissait pas encore, oui, les flammes étaient vivantes, farouches, indépendantes et destructrices. On ne contrôlait pas ce genre de choses... En principe.
Elle se mit à suivre Alanna qui appela le jeune homme "Gabriel". Joli prénom. Ceci dit, il semblait plutôt gêné et par souci de ne pas le mettre encore plus mal à l'aise, la jeune apprentie détourna le regard pour se concentrer sur les alentours. Tout semblait morne, terne, presque mort... Les gens affichaient bien quelques sourires à leur passage, heureux de voir un peu d'aide arriver, mais cela ne suffisait pas à cacher la peur et le chagrin qu'on lisait distinctement sur leur visage.

- Est-ce la première fois que vous avez à faire avec cette maladie ?

Alanna soupira avant de répondre aux deux jeunes :

- Si je savais quoi que ce soit sur cette maladie, je n'aurais pas besoin d'aide.

La jeune prêtresse était fatiguée et stressé. Elle avait peur et ça n'arrangeait en rien son caractère. Se rendant compte du regard de Vivianne posé sur elle, elle se sentit honteuse. Elle baissa la tête :

- Excusez-moi, dit-elle simplement.

Elle soupira, se calma et reprit :

- Adela et vous-même mère, vous pourrez venir chez moi. Quant à toi Gabriel, si tu n'as pas peur, tu peux aller dans la maison de la famille Martin si tu n'as pas peur... Ils n'en n'ont plus besoin de toute manière.

Les croyances étaient durs, qui pouvait assurer que les esprits de ces morts violentes ne revenaient pas roder une fois la nuit tombée? Mais un homme ne pouvait pas rester avec tant de femmes...

La maison où se trouvait Gabrièl prouvait qu'une famille avait habité là, contenant encore tous leurs objets qui avait pris la poussière. Il y régnait l'odeur de poisson habituelle à un village de pêcheur et on n'y trouvait aucun luxe. Sur la fenetre et au pas de la porte, le lait qui était l'offrande habituelle aux membres du petits peuple protecteur du lieu avait caillé depuis longtemps et dégageait lui aussi une odeur de pourrie. Personne n'avait mis les pieds en ces lieux depuis la mort tragique de ses propriétaires. Les bons esprits l'avait quitté et elle semblait assez lugubre. Il ne fallait que peu d'imagination pour l'imaginer hantée !

***

Les trois prêtresses, elles s'étaient réunies chez Alanna. Réunis autour de la table, elles partageaient un repas bien mérité. C'était bien ce que la prêtresse locale pouvait leur offrir de mieux après ce long voyage! Pour le moment, elles ne parlaient pas beaucoup de la maladie. Cela viendrait en temps et en heure. C'était bon, de juste se détendre avant d'affronter l'horreur.

A un moment donné, Vivianne se tourna vers Adela.

- En parlant de ce jeune homme.... Gabrièl, c'est ça? J'ai remarqué qu'il était loin de te déplaire, ma fille..., dit-elle avec un sourire en coin.

Suite à sa question sur la maladie à laquelle Alanna n'avait visiblement pas voulu répondre, Adela baissa la tête et décida de ne plus parler de choses qui pourraient encore contrarier ou peiner la prêtresse. Elles finirent par laisser l'étrange jeune homme dans une maison toute aussi étrange que lui (mais nettement moins belle) puis partirent chez Alanna pour la nuit.
A table, Adela profitait en silence du bon dîner servi par son hôtesse. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait jamais été aussi heureuse de se remplir l'estomac, il fallait dire que ce n'était pas une grosse mangeuse, mais avec l'ambiance morbide qui régnait sur la ville, rien de mieux qu'un gentil petit repas pour essayer de détendre l'atmosphère et Mère l'avait bien compris étant donné qu'elle lâcha une remarque sur le dénommé Gabrièl qui fit mouche. Les joues de la jeune fille s'enflammèrent presqu'aussitôt et la bouchée qu'elle était en train de mastiquer passa de travers, si bien que son visage d'ordinaire calme et paisible se changea en une sorte de grimace comique.

- Euuuuuh * Maudis sois-tu Adela et ta curiosité ! Je savais que tu aurais du être plus discrète lorsque tu l'observais du coin de l'œil ! * Vite, une réponse, une excuse, un bout de phrase, n'importe quoi ! C'est que c'est la première fois que je rencontre un garçon qui a un visage de femme.

La vieille femme sourit gentiment devant l'embarras de son élève tandis qu'Alanna peinait manifestement à retenir un petit rire. Elle ne voulait pas mettre à l'aise sa jeune consœur ! Pourquoi rougir? Dana était la déesse mère, elle était l'amour par excellence, pourquoi rejeter les sentiments qu'elle offrait? La vieille femme, elle, avait une toute autre vision des choses. Elle savait tout du drame tragique qui avait frappé cette petite jeune fille. Depuis ce jour terrible, Adela n'avait plus jamais osé s'approcher d'un homme, c'était à peine si elle parlait aux druides qui partageaient les enseignements de l'école de la nature. Le fait qu'elle recommence à se sentir femme était une bonne chose, il ne fallait surtout pas laissé s'étouffer dans l'oeuf cette trace de guérison.

- Adela, ma fille, dit Vivianne. Ce n'est pas un reproche que je te faisais. Tu n'as pas à te justifier sur les sentiments que tu peux ressentir. N'oublie jamais que Dana nous a avant tout demandé de nous reproduire. Et ce n'est pas pour rien que la manière de le faire est si agréable !

La vieille femme sourit tandis qu'Alanna acquiessait elle aussi avec un sourire grivois.

- Si tu te sens attirée vers lui, ne lutte pas contre ça, tu en as le droit ! S'il advient que tu finis par tomber enceinte, ne t'en fais pas, l'enfant sera élevé à l'école, comme beaucoup d'autres. Et si tu décide finalement de renoncer à la prêtrise et de l'épouser, personne ne t'en empêchera car c'est ce que dictera Dana.

Alanna rit doucement avant de répondre :

- Bien... De toute manière les fêtes de Beltan approchent, tu pourras peut être le lui demander à ce moment là... Enfin... si nous parvenons à vaincre cette épidémie.

Vivianne hocha gravement la tête avant de répondre :

- Demain matin nous nous levrons tot pour étudier tout ça. Une bonne nuit de sommeil nous fera le plus grand bien.

Alanna se mit à rougir.

- Vous devez être épuisées après un si long voyage... Je manque vraiment à tous mes devoirs, pardonnez moi. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer votre lit.

Elle conduisit tout d'abord Vivianne dans un bon lit qui était en fait le sien, afin de laisser ses aises à la vieille femme. Ensuite, elles allèrent dans le grenier où les attendaient une bonne couche de paille et des couvertures avec Adela :

- Nous allons dormir ensemble. Je n'ai pas le plus grand des palais....