Escapade

(HRP : lol j'imagine très bien )

La lourde charrette s'immobilisa dans la cours du château. Après que les gardes eurent fait les vérification d'usage, elle put continuer jusqu'à arriver aux cuisines où son chargement pourrait être déchargé pour ensuite aller garnir la table de la reine après être passé par les doigts magiques des cuisiniers.

Mais ça, les deux gamins s'en fichaient comme de leur première paire de chaussette ! Pia attrappa la main de son petit compagnon et le traina dans une course folle jusque dans les écuries, bousculant aux passages des serviteurs qui s'emportaient en invectives à leur encontre. Surexcitée, Pia osa leur répondre d'un pied de nez, elle qui sortait si rarement de son mutisme. Trop rares étaient les moments où elle ne vivait pas un cauchemar éveillé fait de violence et d'horreurs.

Elle arriva dans le grand bâtiment où des chevaux se mirent à piaffer sous leur passage. Elle ne lâcha la petite main de son compagnon que pour grimper à une échelle qui la mena dans une mezzanine où était entreposée du foin. Elle ne prit pas garde au couple qui se bécotait discrètement caché par la paille et se jeta dans le vide... pour attérir sur un tapis moelleux de paille qui la réceptionna. Elle avait les joues rouges et de la paille dans ses cheveux. Mais quel bonheur!

D'une trille joyeuse sur son instrument, elle invita son compagnon à faire de même.

Sylph ne se le fit pas demander deux fois et sauta à son tour, la réception fut moins agréable à cause de la lanterne qu'il avait oublié d'enlever mais cela ne l'empêcha pas de ressauter à quatre reprises en laissant cette fois-ci l'objet de côté. Pris d'une evie démoniaque, il pris un baquet de foin et le balança à Pia en riant silencieusement. Il plongea tête première dans le plus gros tas pour éviter des attaques que Pia pouvait bien préparer. Ses cheveux se mêlaient au foin, leur couleurs se mixaient sans qu'il n'y parraisse rien, mais ses vêtements bourgogne brun n'auraient pas pu être plus vifs.

Ils se firent la guerre durant un bon moment avant que les palefreniers ne les chassent de là car leurs cris joyeux rendaient nerveux les chevaux. Pia ne ressemblait plus à grand chose : le foin mêlés à ses cheveux qui s'étaient en partie échappés de sa coiffure, les joues rouges et la peau humide de transpiration. Mais l'éclat de joie qui brillait dans ses yeux et le sourire qui illuminait son visage la rendait tout de même très jolie. Elle aurait pu être belle dans une autre vie, mais elle avait trop perdu lors de l'attaque de son village et de sa longue errance dans la forêt hantée.

Ne sachant pas trop que faire à présent qu'ils ne peuvent plus jouer dans la grange, elle entra discrètement dans les couloirs du château, échappant à la vigilance des gardes en passant par la cuisine. Elle apposa un doigt sur ses lèvres pour intimer le silence à son ami et s'avança doucement dans les couloirs, prête à se cacher si un bruit se faisait entendre. Peut-être pourraient-ils apercevoir une belle dame, vêtue de beaux atours qui faisaient rêver...

Le visage de Sylph s'illumina lorsqu'il vit les tapis. On lui décrivait les châteaux comme des endroits majestueux avec des tapis moelleux comme des lits. Mais lorsqu'il mit le pied sur le tapis, une déception étrange le frappa: il se disait que les serviteurs pouvaient dormir sur les tapis, mais c'était bien trop dur. C'était presque insultant: comment pouvait-t-on laisser quelqu'un dormir là dessus? Il conserva son silence habituel tandis qu'il s'amusait à enlever les restant de foin de sa personne. Il alla secouer les vêtements de Pia qui eut l'air déjà mieux. Il entra en mode espion, devenant soudainement professionnel. Ce n'était pas le première fois qu'il s'infiltrait chez quelqu'un. Malgré ses vêtements voyants, il semblait presque invisble. L'attente pris place, il se décida enfin à bouger, prenant la main de Pia, la tirant vers l'avant. Il se profilait dans l'ombre comme enfaisant partie et ses pas les plus brusques ne faisaient aucun bruit.

ils avançaient ainsi dans le chateau, observant avec curiosité les tapis, tapisseries, armures, écu et armes de parades qui décoraient les murs et les couloirs du chateau. Mêmes les portes étaient délicatement sculptées : un bijou pour les yeux. Pia n'était jamais allée aussi loin, elle se faisait souvent attrapée bien avant ça et s'en sortait toujours en se sauvant lançant une trille musicale dans l'air. Ils n'avaient croisé personne pour le moment mais un bruit se fit entendre rapidement : bientot ils verraient arriver deux gardes au bout de couloirs : armés de piques et de cote de mailles, ils allaient surement sermonner fermement les deux jeunes impudents. un peu paniquée, Pia observa autour d'elle : pas de cachette! Elle voulut fuire à toutes jambes, mais la petite main de Sylph l retenait prisonnière.

Sylph regard pia avec assurance et lui sourit. Il mit un doigt sur sa bouche, à la saconde où il trouva un coin d'ombre il s'y profila une fois de plus avec son amie, mais cette fois-ci il disparu presque complètement. Les homme du desert qui l'avaient hébergé un bon moment lui avaient appris les techniques le plus importantes du vol soit: Savoir se cacher et être adorable si on se faisait prendre (dans le cas de Sylph). Le garçon gardait le regard fixé sur les gardes tout en avançant, une main plaquée contre le mur. Il sentit enfin une poignée sous celle-ci, il n'hésita pas à ouvrir la porte en vitesse et à s'engouffrer dans la pièce en tirant Pia. Quelle chance que la porte ne soit pas barrée... Sylph se retourna et...

[J'espère qu'on est juste pas dans les quartier royaux xD!]

(lol, mais bien sur que si :p)


Elle se retourna dans un mouvement fluide, accompagnée de la tresse d'or qui composait sa chevelure. Son regard se fit dur lorsqu'il se posa sur les deux enfants et une petite ridule désapprobatrice se creusa au coin de sa lèvre. Elle était vêtue d'une robe magnifique mais elle n'avait pas encore eu le temps de se parer de bijoux. Bijoux qui se trouvaient dans les mains d'une servante qui observait les deux intrus avec incrédulité. Morgause, reine toute puissante d'Avalon n'était pas enchantée que deux personnages se soient introduits dans sa chambre.

Prise de panique se jetta sur le sol d'une manière implorante. Elle n'avait certainement pas reconnu sa souveraine mais c'était une manière de se faire pardonner, un réflexe qu'elle avait appris à acquérir. Aucun son ne sortait de ses lèvres, ce qui rendait la scène très pitoyable.

- Sors.


Un autre tout simple, prononcé d'un ton de glace... et qui curieusement ne s'adressait pas aux enfants mais à la suivante qui, toujours étonnée, mis un certain temps à obéir mal à l'aise sous le regard implacable de la prêtresse. Une fois la boniche sortie, Morgause se tourna vers les deux enfants, un de ses sourcils relevé de manière interrogatrice.

Sylph observa l'autre se jetter aur sol avec intérogation. Son attention se tourna vers la pièce trop chargée à son goût. Si cette dame voullait mettre toute cette bijoutrie, elle aurait probablement du mal à marcher ou se promener sans se faire dévaliser. Il se pencha vers Pia: est-ce qu'elle s'était fait mal? Il avait reconnu la reine mais n'aurait jamais agis de la sorte devant une personne qu'il ne respectait pas du fait qu'il ne la connaissait pas. Il ne concevait pas l'idée qu'on puisse se jetter au sol ainsi devant quelqu'un. En aurait-t-il été question de sa vie, il ne se surait jamais soummis à une telle humiliation, même par respect d'un haîné. La main toujours prisonnière de celle de Pia, il ne put que relever son visage enfantin vers la reine et lui sourire, peu importait, c'est tout ce qu'il savait faire.

Après un instant où le temps stagna il retira sa main de force de celle de Pia en se rendant compte qu'il avait oublié sa lanterne avec son trouceau de clefs dans l'écurie. Ce fut avec des grands mouvements imaginatifs et expressifs qu'il raconta à la reine ce qu'il s'était passé. Il lui aborda les tapis trop durs, puis en arriva à la lanterne oubliée. Soit elle comprenait, ce qui l'élèverait au dessus du commun de mortel pour Sylph, soit elle ne comprenait rien, comme tout les autres. Soit elle était normale, soit elle était une magicienne (sachant que tout les magiciens devaient mourir).

Le visage de Morgause restait sans expression, ne trahissant rien du fait qu'elle avait compris ou non le charabia inintelligible de Sylph. Sans un mot, elle se baissa et ramassa Pia qui se recroquevilla sans un mot, son regard s'était fait vide comme si aucune âme n'habitait ce corps. Voyant cela, Morgause prit une moue dégoutée et secoua la tête en signe de dénégation.

- Quel gâchis... Tu aurais pu être si utile.... Si rare est ton don, si puissant... réduit à néant de la sorte. C'est enrageant.... Mais qui sait? Un jour peut-être....

En prononçant ces derniers mots, elle jeta un regard à Sylph avant de s'approcher de lui et de l'observer droit dans les yeux. La jeune femme avait un regard particulièrement dur à soutenir mais une fois qu'il plongeait dans celui de quelqu'un, sa malheureuse victime ne pouvait s'en échapper... comme un serpent avec une souris.

- Toi par contre... tout n'est pas perdu. Le pouvoir sommeil en toi, puissant et impétueux... Il suffirait de peu pour l'éveiller. Tu pourrais être si utile à notre cause... Protège ceux que tu aimes mon garçon et un jour, ce qui t'a été pris te sera rendu.

Le regard familier pour une raison inconnue le laissait de glace et son petit sourire ne faillit pas. Puis il sentit quelque chose, cette femme était de la même espèce que les autres: une magicienne. Attendez... comment cette folle osait dire qu'il était d'un genre magique. Dégoûté de ce qu'il venait d'entendre il reculla violament. Et aimer? Aimer! Il aimait être heureux, il vivait dans son petit coquon aux couleurs joyeuses, voir les gens heureux, être joyeux... Mais il n'aimait pas. Il en était incapable. Il ne savait pas pourquoi. Il n'éprouvait ni pitié ni sympathie à l'avis des autres. Il ne savait qu'une chose: c'était des êtres magiques avec leur faux dieux, des être venu aux monde de la charogne, qui lui avaient tout vollé. Il ne savait pas ou plus aimer. Il ne voullait pas aimer. Éprouver de l'affection l'empêcherait de mener sa quête à bien. Regrettant amèrement d'avoir laissé ses armes cachée à l'auberge, il resta debout sur la défensive. Il lui restais son corps, ses ongles et ses dents pour se défendre de cette ensorceleuse.

Morgause semblait sentir nettement la répulsion de cet homme qui ressemblait encore à un gamin. Elle ne chercha pas à s'en approcher davantage mais ne recula pas non plus.

- Tu me hais? Tu ne me connais que depuis quelques instants et tu me hais déjà... Tourne plutot cette haine vers ceux qui la méritent. Le cours des choses s'imposera à toi, que tu le veuille ou non. SI tu le souhaite je pourrais te venir en aide, t'apprendre... Mais pas contre ton gré, ça ne nous mènerait à rien.

Elle jeta un dernier regard avant d'appeler la garde. Lorsque deux hommes entrèrent dans la salle, elle leur demanda de reconduire les deux enfants vers la sortie. Pia les suivit comme un petit chiot docile, le regard toujours vide. Il la déposèrent dans la cours où elle resta assise sans bouger, inconsciente du monde qui pouvait l'entourer.

Fenrir leva un sourcil lorsque la reine lui explica ce qu'il devait faire. Drôle. Elle croyait qu'il ne savait pas ou il en était? Il s'était permi d'étudier tout les formes d'ennemis magique imaginable. Les Formeriis, les humains possédés, les autres magiciens. Son allure naïve, son sourire... n'étaient de la faute que de quelqu'un mauvais, noir dans l'âme comme dans la vie. On ne concevait pas les être mauvais sur terre qui n'étaient pas Formeriis. Il ne savait plus vraiment ce qu'il s'était passé et il ne faisait que savoir que c'était terrible, il n'essayait pas de se rappeller de peur que ça le rende mauvais. Son état physique était probablement dû à un sort. La destruction de son village était probablement dû à des Formeriis, mais là encore, c'était une autre mémoire terrible mise de côté. Il ne gardait de sa vie que de la haine. C'était mieux ainsi. Ses nuits de cauchemards était étrangement douloureuses, tassées de côté comme un chiffon, il ne se rappellait jamais de rien. Il s'en était rendu compte et avait déjà étudié le sujet. Son cerveau avait trop reçu, il gardait l'information de manière sélective et éffaçait définitivement le reste. Derrière des portes blindées, Sylph gardait des souvenirs sur les quelle il tentait toujours de mettre plus de chaînes. Il ne voullait par regagner ce qu'il avait perdu.

Si cette femme pouvait tout lire d'un regard, il lui expliqua tout ainsi, lui témoignant une étrange confiance. Son sourire redevint normal et il suivit le gardes d'un pas joyeux. Serrant la main de Pia qui semblait être un Zombie. Elle n'était plus magique, donc elle était une bonne personne. La trouvant assise inerte dans la cours, il souleva son visage aux yeux vides, lui sourit et lui fit de larges mouvements pour lui déclarer: On s'en sorti! Il la força à observer au tour d'elle puis la serra affectueusement dans ses bras comme n'importe quel petit frère aurait fait pour une grande soeur qui aurait eu peur d'un orage et il lui frotta les cheveux pour la consoler. Il la força à se relever pour qu'il puisse aller chercher sa lanterne sans jamais lâcher sa main.

Du haut d'une fenêtre, Morgause observait la scène, un sourire indéchiffrable sur les lèvres.

- Tu te trompes, petit homme, je sais à quel point l'âme humaine peut-être noire... C'est bel et bien la jalousie et la haine qui ont conduis à la chûte de Camelot. Mais continue de voir les choses de manière si manichéenne. Tout sera plus simple ainsi. Tu es sur la bonne voie.

Elle referma la tenture, laissant les deux jeunes gens à leur destin.

***

De son coté, Pia suivit Sylph tel un petit chien. Elle ne disait rien, mais obéissait à n'importe quel ordre. Elle ne se demanda même pas pourquoi ils étaient de retour à l'écurie.

[HRP: Tu m'as forcé à ouvrir mon dictionnaire, espèce de toi! XD, je vais te faire une blood twist de la moerte]

Sylph qui avait eu l'esprit étrangement clair lors de sa rencontre souffla de soulagement lorsqu'il retrouva sa lanterne. Étrangement ouvert à une certaine autre perspective du monde, il avait réussi à faire confiance à cette femme et à lui confier sa réalité. Son expression se mua étrangement, son visage libéré de son éternel sourire lui parut humain dans la flaque d'eau qu'il observa avec curiosité.

Il se pencha lentement, prit la Lanterne du sol puis observa de nouveau ce qui l'entourrait.

Les clef tintèrent.

Il avait pris la route du château avec Pia... Il avait sauté dans le foin... s'était fait mal...

Puis c'était le néan total.

Son sourire habituel repris sa place sur son visage et il parti en gambadant joyeusement en tirant Pia. Il marcherait bien jusqu'à l'auberge. Il partirait au lendemain à l'aube avant que le gentille famille qui l'avait hébergé ne soit éveillée. Il leur laisserait un message de remerciement et de l'argent.

(laisse moi deviner... manichéenne? :p )
suite dans les rues de Camelot